La via ferrata (nom d’origine italien signifiant « voie ferrée ») est un itinéraire sportif, situé sur une paroi rocheuse, équipé avec des éléments métallique (câbles, échelles, ponts…) destinés à faciliter la progression et à sécuriser les personnes qui l’utilisent.
L’ascension est sécurisée par l’intermédiaire de longes, fixées sur le baudrier, que l’on accroche sur un câble présent tout le long du parcours.
Les sensations procurées par l’ascension dans ce milieu vertical sont voisines de celles de l’escalade et l’on prend rapidement de la hauteur.
Un peu d’histoire
La première via-ferrata débute en Autriche ou les hommes posèrent des premiers équipements en 1843 sur la voie normale du Hoher Daschtein (sommet de 2895m) afin d’en faciliter l’ascension. En Italie, en 1914 apparaissent les premières vie ferrate à but stratégique militaire, et permettant aux troupes alpines de gagner du temps et déplacer du matériel sur des grandes parois équipées d’immenses échelles et de divers câbles. Quand l’intérêt militaire fut terminé, ces “sentiers du vide“ furent utilisés et réaménagés à but touristique.
Les dolomites se distinguent en cette matière puisqu’on y trouve des itinéraires sur plusieurs jours, sur de vrais sentiers de quelques mètres de large, au-dessus d’une mer de nuages et donc très aériens.
En France elles font leur apparition en 1980, puis, un peu partout ce type de structure va évoluer avec des ponts de câbles, obstacles ludiques et devenir parfois des parcours entièrement métalliques avec plusieurs itinéraires sportifs de niveaux différents.
En quoi cela consiste-il ?
On se déplace le long d’un câble appelé ligne de vie et sur lequel on accroche deux mousquetons pour assurer notre sécurité. Ces deux mousquetons sont reliés à un harnais (baudrier) que l’on a enfilé en début d’activité. Selon les parcours, il peut y avoir des parties verticales montantes ou descendantes avec plus ou moins des barreaux métalliques fixés dans le rocher, des parties traversantes horizontales, des ponts divers et aussi une ou plusieurs tyroliennes.
On a donc une poulie sur notre harnais pour glisser sur le câble lors des tyroliennes. Le câble est fixé sur le rocher tous les 5 mètres environ, grâce à un ancrage scellé dans le rocher.
Afin de franchir ces ancrages en toute sécurité, on doit enlever un des mousquetons du câble, le raccrocher au câble après l’ancrage ; puis faire de même avec le second mousqueton. De cette manière, on est toujours en sécurité car relié au câble par un mousqueton.
Ne jamais enlever les deux mousquetons pour les passer de l’autre côté de l’ancrage même dans les passages très faciles, sinon on n’est plus assuré.
Si vous être guidé, votre guide veillera bien évidemment à cela et a un œil en permanence sur votre sécurité. Il est aussi là pour vous aider par ses conseils, dans les passages où il voit que vous êtes en difficulté. Afin d’augmenter la sécurité, il est parfois possible d’attacher à quelques mètres d’écart deux personnes entre elles. C’est une décision que prend le guide s’il estime que cela est préférable.
Les via ferrata sont, de nos jours majoritairement ouvertes au public pour ceux qui sont déjà pratiquants confirmés, commanditées par les conseils généraux, départementaux ou mêmes les communes. Elles sont construites par une entreprise agrée suite à un appel d’offre.
Ces équipements sont des atouts pour les départements qui misent sur les activités de pleine nature. La via ferrata permet donc de prendre de la hauteur et s’initier à la sensation de vide tout en ayant dans les passages raides, des bons barreaux métalliques pour les pieds et les mains. Cette activité s’adresse à celles ou ceux qui ne souhaitent pas passer tout de suite à l’escalade.
En Lozère, il existe 6 parcours de via ferrata : La Canourgue, Mende, Rousses, Le Malzieu, le lac de Villefort et Florac. Chez Cev’N, nous nous en proposons quatre, choisies en fonction de leur versatilité. A part la via ferrata familiale de Rousses, il y préférable de parcourir les autres via au printemps ou à l’automne lorsqu’il fait moins chaud.